5 réflexes pour lutter contre l'intoxication au monoxyde de carbone
Il y a presque trois ans, nous vous partagions cet article à propos du monoxyde de carbone (CO) : risques, aspects juridiques et détection de gaz étaient abordés. Aujourd'hui, même si les chiffres ont diminué (4000 intoxications en 2019 contre 3000 en 2022), ce sujet reste toujours d’actualité car le monoxyde de carbone (CO) est la première cause de mortalité accidentelle par intoxication en France. (Chiffre de l’ARS, Novembre 2022.)
Afin d'éviter les intoxications au monoxyde de carbone (CO), plusieurs précautions sont à prendre. En effet, le CO est un gaz toxique, inodore et incolore, mais extrêmement mortel.
Retrouvez ci-dessous 5 réflexes pour lutter contre l'intoxication au monoxyde de carbone :
1. Surveillez l'entretien
Chaque année avant l'hiver, faites systématiquement vérifier et entretenir les installations de chauffage et de production d'eau chaude, ainsi que les conduits de fumée (ramonage mécanique) par un professionnel qualifié. Vous devez également demander une attestation d'entretien au professionnel qui intervient, car sans ce document, votre assurance ne prendra rien en charge s'il y a un accident.
C'est une intervention relativement rapide, mais qui vous permettra d'évoluer en toute sécurité dans votre habitation.
2. Installez un détecteur
Installez un détecteur de monoxyde de carbone. Même si celui n'est pas obligatoire, il peut se révéler indispensable afin d'éviter tout incident. Veillez à ce que celui-ci soit conforme à la norme européenne EN 50291.
Lors de l'entretien annuel de votre chaudière, le professionnel qualifié qui intervient est tenu de mesurer le taux de monoxyde de carbone dans l'air, pour s'assurer que votre installation n'émet pas de monoxyde de carbone. Cela permettra tout d'abord de vérifier l'efficacité de votre détecteur, dans le cas où vous en avez un, mais aussi de vous garantir une habitation saine et sécurisée.
Détecteur de fumée ou détecteur de CO, quelle différence ?
Le détecteur de fumée est la solution la plus courante en matière de prévention contre les incendies domestiques. Son installation est obligatoire dans tous les logements depuis 2015. Le détecteur de fumée doit être installé en hauteur, sur un plafond de préférence. Vous devez choisir un détecteur avec un marquage CE, conforme à la norme EN 14604.
Le détecteur de monoxyde de carbone déclenche une alerte sonore dès que la concentration du CO dans l’air dépasse un seuil limite. Le monoxyde de carbone étant invisible, inodore et non irritant, ce type d’appareil est donc très utile pour prévenir les départs d’incendie et les fuites éventuelles pouvant provoquer des intoxications. Il est conseillé d’installer un détecteur dans chaque pièce où se trouve un appareil à combustion, (chauffe-eau, chaudière, etc.), ainsi que dans les chambres à coucher pour davantage de sécurité. Afin de vous assurer de la qualité du produit, vous devez choisir un appareil conforme à la norme EN 50291. Ce détecteur n’est pas obligatoire.
3. Aérez
Aérez votre logement tous les jours pendant au moins 10 minutes, même s'il fait froid. En effet, avant de parler de gaz toxiques comme le monoxyde de carbone, l'aération permet avant tout de renouveler l'air et éliminer poussières et particules.
Sachez que même s'il fait froid dehors, aérez votre logement 10 minutes ne le refroidira pas.
Aérer votre intérieur présente plusieurs avantages :
- Chasser la pollution intérieure : L'air se pollue rapidement, à cause des poussières et autres composés volatils. Les produits ménagers et les parfums d’ambiance ou bougies parfumées peuvent dégager des substances nocives.
- Eviter l'humidité : Cela peut paraître paradoxal, mais les logements actuels étant de mieux en mieux isolés, l'humidité a tendance à s'installer plus rapidement que dans les logements plus anciens. Aérer permet donc à l'humidité de ne pas s'installer.
- Se débarrasser des mauvaises odeurs : Cuisine, animaux, tabac, etc., ont tendance à produire des odeurs parfois désagréables, nécessitant une bonne aération de l'intérieur.
4. N'obstruez pas
N’obstruez jamais les entrées et sorties d'air (grilles d’aération dans la cuisine, la salle d’eau, etc.). En effet, veillez à une aération et une ventilation correcte des lieux. Comme dit précédemment, l'aération présente plusieurs avantages, et c'est aussi le cas pour la ventilation. Dans chaque logement récent, des systèmes de ventilation sont installés dans les pièces humides (cuisine, salle d'eau, etc.) ainsi qu'au dessus des fenêtres ou baies vitrées.
5. Attention aux appareils
Ne pas se chauffer avec des appareils non destinés à cet usage (réchauds de camping, fours, brasero, barbecues, etc.). Utilisés dans un espace non ventilé et sur une trop grande durée, ces appareils peuvent dégager des gaz toxiques, dangereux en trop grande concentration.
Dans le cas de l'utilisation d'un four par exemple, une autre problématique se présente à vous : utiliser votre four en tant que chauffage vous fera grimper de façon conséquente votre facture d'électricité. En effet, si votre radiateur chauffe une zone bien précise, ce n'est pas le cas d'un appareil comme le four. C'est pourquoi vous chauffer avec ce type d'appareil est d'une part très dangereux, mais aussi énergivore.
Ci-dessous, une infographie exclusive !
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