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Monoxyde de carbone (CO) : Le froid sévit, les chaudières défaillantes aussi...
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Monoxyde de carbone (CO) : risques, aspects juridiques, détection de gaz ...

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Lors des périodes de grand froid, nous avons le réflexe d’augmenter le chauffage mais attention au monoxyde de carbone ou CO. En effet, la majorité des intoxications a lieu au sein des habitations (86%) dont les trois-quarts sont en lien avec une installation raccordée de type chaudières, poêles, radiateurs ou chauffe-eaux.

Selon Santé publique France, chaque année près de 4000 intoxications au monoxyde de carbone nécessitent une prise en charge médicale immédiate et provoquent une centaine de décès.

 

Contenu

Description du monoxyde de carbone

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Monoxyde de carbone ou CO
Monoxyde de carbone ou CO

Le monoxyde de carbone aussi appelé CO, est un gaz libéré lors de toute combustion. Il se diffuse très vite dans l’atmosphère et peut être mortel en moins d’une heure. C’est un gaz asphyxiant qui se fixe sur les globules rouges et empêche de véhiculer correctement l’oxygène dans l’organisme. Il est le produit de la combustion des matières organiques dans des conditions d’apport insuffisant en oxygène, qui empêche l'oxydation complète en dioxyde de carbone (CO).

Il est très dangereux car il ne se voit pas, ne se sent pas, n’irrite ni les yeux, ni les voies respiratoires. Les bébés, les jeunes enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées et les personnes atteintes de maladies respiratoires ou cardiaques sont plus sensibles aux effets du CO.

Pour en savoir plus sur le monoxyde d'azote, veuillez consulter notre guide de gaz : Cliquer ici

Intoxication au Monoxyde de carbone ou CO

L’intoxication au monoxyde de carbone se produit après l'inhalation de ce gaz. Les effets d’une intoxication varient selon la quantité de monoxyde de carbone dans l’air, la durée de l’exposition de la personne, la sensibilité et l’état de santé de la personne aux effets de ce gaz.

Symptômes

Les symptômes d’une intoxication au monoxyde de carbone sont souvent difficiles à reconnaitre car ils ressemblent aux symptômes d’autres problèmes de santé. On peut penser à une intoxication au monoxyde de carbone quand :

  • Une ou plusieurs personnes se trouvent dans un endroit où il y a une source de monoxyde de carbone
  • Ces personnes ressentent des symptômes
  • Les symptômes diminuent ou disparaissent lorsque les personnes quittent cet endroit

Les premiers symptômes les plus fréquents sont : les maux de têtes, la fatigue, les nausées, les vomissements. Lorsque l’intoxication est plus importante, les symptômes sont : les étourdissements, les douleurs dans la poitrine, les troubles de la vision, les difficultés de concentration. Et pour une intoxication grave, les symptômes sont les problèmes de coordination des mouvements ou paralysie musculaire qui empêchent la personne de quitter les lieux, la perte de conscience. La gravité de l’intoxication dépend de la quantité de CO fixée par l’hémoglobine.

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Les effets du monoxyde de carbone

Traitements

Il est nécessaire de consulter un médecin pour traiter une intoxication au monoxyde de carbone.

L'administration d'oxygène à forte concentration est le traitement habituel. Si l'état de la personne est plus grave, le médecin peut prescrire un traitement en chambre hyperbare. Ce traitement consiste à placer la personne dans un caisson fermé où elle reçoit de l'oxygène sous pression.

Précautions à prendre face aux risques d'intoxication au monoxyde de carbone

Pour éviter les risques liés aux intoxications dues au monoxyde de carbone, Sante publique France préconise :

  • De faire systématiquement la vérification et l’entretien des installations de chauffage, de production d’eau chaude et les conduits de cheminées par un professionnel qualifié chaque année avant l’hiver
  • D’aérer au moins dix minutes par jour et de maintenir les systèmes de ventilation en bon état de fonctionnement sans jamais boucher les entrées et sorties d’air
  • De ne jamais faire fonctionner les chauffages d’appoint en continu.
  • De placer à l’extérieur des bâtiments les appareils de cuisson (brasero, barbecue) et groupes électrogènes
  • De respecter le mode d’emploi des appareils de chauffage et de cuisson

Malgré cela, si des symptômes d’une intoxication au monoxyde de carbone sont observés chez plusieurs personnes dans la même pièce, il est urgent d’aérer la pièce, d’évacuer les lieux et d’appeler les urgences.

Les aspects juridiques face au risque d’émission domestique du monoxyde de carbone

86% des intoxications au monoxyde de carbone sont d’origine domestique. Dans les habitations, les principales sources de CO sont : les foyers et poêles à bois ou à gaz, les appareils de chauffage au gaz naturel, propane, kérosène, etc…

Législation sur le contrôle périodique des installations de chauffage

Cette législation est destinée à prévenir la pollution atmosphérique. Elle est issue de la transposition de la Directive européenne n°2015/2193 visant à limiter les émissions atmosphériques de monoxyde de carbone (CO), dioxyde de soufre (SO), d'oxydes d'azote (NOx ) et de poussières. Cette législation ne concerne que les appareils de chauffage central type chaufferie. Il n’y a pour l’instant aucune obligation légale d’entretien pour les appareils individuels tels que chauffe-bains, poêles à gaz ou à mazout. Ces appareils doivent toutefois répondre aux normes et leur entretien doit suivre les prescriptions du fabricant.

D’autre part, on sait que l’accumulation de CO est un des facteurs de risque de l’intoxication au monoxyde de carbone. Il est la conséquence des gaz brûlés émis par ces appareils parce que la combustion n’est jamais tout à fait complète. Mais ce sont les usages inappropriés ou l’entretien insuffisant qui conduisent à la formation de fort taux de CO. C’est pourquoi, il est important de procéder tous les ans à la vérification et la maintenance des chaufferies afin de garantir la sécurité des personnes et des installations. Il faut vérifier toute la chaine de coupure automatique allant de la détection de gaz, la transmission du signal jusqu’à la fermeture de l'alimentation de gaz.

Voir article : Règlementation des chaufferies : les dates à retenir pour être en conformité avec l’arrêté du 3 août 2018 ?

Réglementation sur les lieux de culte

Souvent imputables à l’usage inapproprié de systèmes de chauffage, la survenue d’intoxications collectives par le monoxyde de carbone dans des lieux de culte est une chose plus courante qu’on ne le pense. En plus d’installations vieillissantes, ces bâtiments n’ont pas toujours une ventilation adaptée ; ce qui favorise la formation et l’accumulation de monoxyde de carbone.

La prévention de ces accidents repose sur des conseils simples. La présence et la bonne installation des ventilations sont, en effet, tout aussi indispensables que la maintenance des appareils de chauffage.

  • Le responsable du lieu de culte doit donc veiller à un entretien régulier des appareils de chauffage ainsi que des ventilations qui doivent être maintenus en bon état de fonctionnement.
  • Il est recommandé de ne pas utiliser les appareils de chauffage à combustion en dehors de la durée de la manifestation cultuelle ou culturelle et dans la limite des durées préconisées par le fabricant.
  • Il est interdit d’utiliser les panneaux radiants à gaz en dehors de la présence de public (préchauffage interdit par la réglementation en vigueur) ; l’interdiction de ces appareils est d’ailleurs envisagée dans les établissements recevant du public.
  • De plus, il est recommandé d’associer l’utilisation de tout type d’appareils de chauffage à l’installation d’un détecteur de monoxyde de carbone fixe ou au port d’un détecteur portable.

    Outre le rappel et la diffusion de ces conseils, la présente instruction a pour objet la diffusion des quatre fiches informatives ci-dessous (cf. annexe 1) aux maires des communes afin qu’ils sensibilisent les acteurs et puissent donner les conseils de prévention adéquats vis à vis des risques d’intoxications oxycarbonées aux responsables des lieux de culte :

  1. La réglementation applicable aux lieux de culte,
  2. La conduite à tenir en cas de présence de personnes présentant des signes cliniques d’intoxication,
  3. La conduite à tenir en cas de déclenchement d’un détecteur de monoxyde de carbone,
  4. Les données de surveillance.

Source : https://solidarites-sante.gouv.fr/fichiers/bo/2006/06-09/a0090025.htm

Comment détecter la présence de monoxyde de carbone ?

Il existe deux types de détection : La détection de gaz portable et la détection de gaz fixe.

La détection de gaz portable est utilisée par exemple chez les pompiers lors d’incendie car il y a toujours d’importants dégagements de CO lors de feux de forêt ou de bâtiments… Le détecteur permet de signaler au porteur des dangers éventuels car le taux de CO peut s’élever jusqu’au seuil d’explosivité et une explosion peut survenir à l’ouverture du bâtiment en feu.

En complément des détecteurs portables, les pompiers disposent sur leurs sacs médicaux de « Kit HbCO ». C’est un accessoire qui permet de mesurer la teneur en monoxyde de carbone de l'air expiré par une victime. Ce kit se compose d'un support, d'un embout buccal à usage unique, d'une tubulure longue qui relie cet embout au support (l'air expiré est soufflé directement sur le capteur), une tubulure courte d'évacuation. Les pompiers demandent à la victime de réaliser une apnée d'au moins 20 secondes avant de vider complètement ses poumons dans l'embout. Pendant ce temps, les pompiers tiennent le support de sorte à maintenir une certaine étanchéité entre le détecteur et le support.

La détection de gaz fixe est utilisée plutôt dans des endroits fermés type chaufferie, parking ou tunnel. Des capteurs de monoxyde de carbone sont placés à des endroits stratégiques permettant la détection de ce gaz. Si le taux devient anormalement élevé, alors il y a transmission du signal à la centrale de détection de gaz jusqu’à la fermeture de l'alimentation en gaz par des électrovannes. Il est possible de coupler ce signal à une alarme visuelle et/ou sonore pour prévenir les personnes présentes dans ce lieu fermé afin qu’elles puissent évacuer au plus vite.

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