Tester la présence de CO₂ à la bougie, pourquoi ça ne vous protège pas
Dans les activités de viticulture, les risques liés au CO₂ sont nombreux. Entre étourdissements, augmentation du rythme cardiaque ou essoufflement, il est primordial de détecter le CO₂ pour se protéger. Il y a plusieurs années, les vignerons utilisaient la technique du test à la bougie.
Les dangers du CO₂
Le dioxyde de carbone CO₂ est un gaz inodore, incolore et plus lourd que l’air. Le dioxyde de carbone, ou CO₂, est un gaz à effet de serre naturel et inoffensif en petites quantités. Toutefois, il peut s’avérer dangereux pour la santé au fur et à mesure que le niveau augmente. Principalement produit par l’air que nous expirons, le CO₂ se concentre dans les pièces lorsqu’elles sont peu ventilées.
Une forte concentration de dioxyde de carbone peut provoquer :
- Somnolence, étourdissements, confusion, maux de tête
- Vision trouble
- Baisse de l’audition
- Essoufflement
- Transpiration
- Augmentation du rythme cardiaque et de la pression artérielle
- Tremblements musculaires
L’air frais contient environ 400 ppm de CO₂ (ppm signifie parties par million). Les taux de CO₂ à l’intérieur sont acceptables jusqu’à environ 1 000 ppm. Idéalement, ils ne devraient pas dépasser 1 500 ppm. Contrôlez le taux de CO₂ dans la pièce au moyen d’un système de surveillance de qualité de l’air, et s’il dépasse 1 000 ppm, faites le nécessaire pour ventiler et faire entrer de l’air frais.
Le CO₂ dans la vinification
En viticulture, la fermentation alcoolique génère un double risque : le manque d’oxygène et l’excès de CO₂. Sachant que l’air que nous respirons ne contient que 0,03 % de CO₂, une exposition même faible mais prolongée peut avoir des conséquences. Ainsi, dès qu’on atteint le taux de 1 %, la pression artérielle augmente et au bout de 30 minutes la respiration est altérée. Des effets importants apparaissent à 7 %. Au-delà de 8 %, le risque d’asphyxie augmente. Le gaz carbonique étant plus lourd que l’air, il s’accumule au fond des cuves : en 1,20 mètres, on peut passer d’une concentration de 3 à 65 % !
Le test à la bougie, bonne ou mauvaise idée ?
Il y a quelques années, certains vignerons utilisaient une technique de détection du CO₂ : le test à la bougie. Ils descendaient une bougie dans la cuve, et considéraient que si la bougie restait allumée c’est que l’air s’était débarrassé du CO₂. En revanche, si la bougie s'éteignait, c'est que l'air était chargé en dioxyde de carbone.
Grave erreur ! La bougie peut continuer à bruler en présence d’une concentration toxique de dioxyde de carbone.
Le test de la bougie est inefficace et dangereux. Il ne traduit que l'insuffisance d'oxygène pour faire brûler la bougie (quelle que soit la concentration du CO₂)
Le test de la bougie est à proscrire : quand la bougie s’éteint, le taux de CO₂ avoisine les 14 % alors que la valeur limite est de 3 % et qu’à partir de 8 %, il peut provoquer des conséquences mortelles.
Le CO₂ peut étouffer tout ce qui a besoin d'oxygène. Il étouffe les flammes des bougies, mais il peut tout aussi bien étouffer une personne. Le CO₂ est également plus lourd que l'air, donc, en cas de fuite, il remplit un espace confiné de bas en haut. Vous pourriez avoir du CO₂ jusqu'aux genoux et ne pas le savoir sans un détecteur.
Les solutions pour se protéger des risques CO₂
Pour en savoir plus sur la protection collective et individuelle contre le CO₂, consultez l'article Viticulteurs ou brasseurs, des métiers à risques !
La ventilation
Dans un espace confiné comme une cuve, l’air ne se renouvelle pas facilement. Afin de renouveler l’air des zones où le CO₂ pourrait s’accumuler, il est important de prévoir un système de ventilation / extraction, surtout dans les cuves de vinification. En effet, c’est à cet endroit que la concentration en CO₂ a tendance à être la plus importante.
Chez BE ATEX, nous vous proposons une large gamme de ventilateurs / extracteurs, cela vous permettant de trouver celui correspondant à vos besoins spécifiques en termes de débit d’air et d’espace.
Par exemple, le ventilateur UB20 du fabricant Ramfan est tout à fait adapté pour les cuves de vinification. Ses différents accessoires tels que la gaine et l’ensemble de connexion rapide permettent de basculer rapidement entre la ventilation et l’extraction.
La détection gaz
Ventiler la cuve n’est pas forcément suffisant pour éviter totalement le risque CO₂ dans la vinification. En effet, le système le plus fiable pour mesurer la concentration de CO₂ reste bien entendu la détection de gaz fixe ou mobile. Vous pouvez par exemple utiliser un detecteur CO₂ portable qui vous donnera en temps réel le taux de CO₂ autour de vous. Le détecteur CO₂ se doit d’être compact, ergonomique et léger. Il doit pouvoir être utilisé et compris par l’ensemble des collaborateurs qui seraient amenés à l’utiliser.
Il est donc pertinent de garder le détecteur sur soi lorsque l’on descend dans une cuve de vinification. De plus, une solution d’évacuation devra être envisagée. Un auto-sauveteur pourra être idéal dans ce cas de figure. Le détecteur de gaz portable CO₂ doit proposer des performances techniques supérieures : temps de réponse rapide de la cellule, lisibilité de l'affichage dans un milieu peu éclairé, efficacité des alarmes visuelles et sonores, etc., qui garantissent la sécurité des utilisateurs.
Chez BE ATEX, vous retrouvez par exemple le BW Solo du fabricant Honeywell, ou bien le Gasman du fabricant Crowcon, qui sont des détecteurs de gaz portables tout à fait adaptés pour la détection de CO₂ dans les cuves de vinification.
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