Se protéger des particules de poussière
Particules chimiques dangereuses, les poussières se dispersent dans l'air. Celles-ci se forment grâce à un procédé naturel (l'érosion des roches, les pollens, etc) ou sont le résultat de l’activité humaine. Dans l'industrie ou sur les lieux de travail d'une façon plus générale, les poussières existantes sont d'origines diverses : minérales (silice, amiante, etc), métalliques (acier, plomb, etc) ou organiques (bois, farine, cuir, etc).
Les risques liés à la poussière
Risque d'explosion : Focus sur les zones ATEX
La définition des zones ATEX sur les lieux de travail passe par une analyse fine de l'ensemble du processus de production. La première étape consiste à établir la liste des produits combustibles, étudier leur nature (solide, liquide, gazeuse, poussière) et connaître leurs caractéristiques physico-chimiques.
Les poussières combustibles (farine, sucre, bois, métaux, etc) sont susceptibles de former avec l’air des nuages explosifs. Pour qu’il y ait un risque d’explosion, il est nécessaire que la concentration en poussières dépasse une certaine valeur, en général plusieurs dizaines de grammes par mètre cube d’air. Des concentrations aussi élevées peuvent être atteintes lors d’opérations courantes telle que le déchargement de produits pulvérulents, le décolmatage de filtre, etc.
Risque pour la santé
De manière générale, les poussières sont considérées comme des agents dangereux pour la santé.
Voici les effets néfastes qu’elles peuvent causer :
- Une gène respiratoire (pour les poussières sans toxicité particulière)
- Des effets toxiques sur l’organisme (neurotoxicité des poussières de mercure par exemple)
- Des lésions au niveau du nez (rhinites, perforations de la cloison nasale, etc)
- Des effets fibrogènes (prolifération de tissus conjonctifs au niveau des poumons)
- Des effets cancérigènes (au niveau pulmonaire pour l’amiante, nasal pour le bois, etc)
Prévenir les risques
D'une manière générale, pour prévenir les risques face à la présence de poussières, il est recommandé de mettre en place un système de ventilation. Cela demandera de prendre en considération la nature du poste de travail, les moyens de captage, l’épuration et le rejet, l’apport d’air, etc.
Pour ventiler l'espace de travail, deux méthodes peuvent être mises en place :
- La ventilation locale : elle est mise en place grâce à un circuit de ventilation/aspiration qui permet de capter les polluants à leur source d’émission, évitant ainsi une dispersion des poussières. Les dispositifs de captage se doivent d’être adaptés aux spécificités de chaque atelier pour éviter toute inefficacité du dispositif. L’entretien régulier du système de ventilation (changement des filtres, nettoyage, etc) est une condition indispensable au bon fonctionnement des installations.
ou
- La ventilation générale : elle dilue les poussières par un apport d’air neuf et rejette à l’extérieur l’air pollué. Cette technique permet de diminuer les concentrations de poussières mais ne réduit pas la quantité totale de particules libérées dans l’air ambiant. Il est préconisé de l’utiliser en complément de la ventilation locale pour diluer et évacuer les particules de matières non captées.
Le niveau de pénétration des poussières dans l’organisme par voie pulmonaire dépend de leur taille.
Ci-contre, vous trouverez un tableau récapitulatif des effets de la poussière en fonction de leur taille.
Source : travail-emploi.gouv.fr
Se protéger des risques
Pour se protéger des risques, les équipements de protection généraux, comme la ventilation, reste le premier moyen à adopter. Après analyse des risques, si ceux-ci ne suffisent pas, alors, le port d’une protection individuelle comme un masque respiratoire s’avère nécessaire. Cette protection individuelle, qui interviendra en complément des mesures de protection collectives. En tant que Spécialiste, n'hésitez pas à nous contacter afin de vous faire accompagner dans l'analyse des risques de votre activité !
Si vous n'êtes exposé qu'aux poussières :
Pour les activités légèrement poussiéreuses, il est recommandé de porter un masque respiratoire jetable. Les masques FFP (Filtering Facepiece Particles) sont particulièrement recommandés. Si l'activité est plus génératrice de poussières, il convient de porter une protection respiratoire à ventilation libre, ou bien un masque filtrant.
Si vous êtes exposés aux poussières ET aux gaz :
Dans ce cas, le masque respiratoire filtrant à cartouche est conseillé. Cependant, selon votre analyse de risques et le(s) gaz présent(s), une protection respiratoire à ventilation libre ou un masque filtrant peuvent convenir.
Information et formation des salariés
Il est primordial pour l'entreprise de mettre en place, pour chaque salarié dont le poste de travail présente des risques (amiante, plomb, poussière de bois, etc.), une notice, qui aura pour but d'informer le travailleur concerné des risques auxquels il est confronté, et les moyens de prévention mis en place par l'entreprise pour les éviter. Des sessions de formation sur les risques liés aux poussières peuvent également être mises en place.
De plus, il faudra que l'entreprise soit attentive au suivi médical des salariés.
Réglementation
Si l'on regarde la loi, Le Code du travail précise que l'entreprise est tenue de réfléchir et mettre en place des mesures de prévention, résultant des principes généraux après évaluation des risques auxquels sont confrontés les salariés. Pour les poussières, il est important de considérer leur dangerosité ainsi que les niveaux d'exposition de chacun. La réglementation précise également qu'il existe des limites de concentration à ne pas dépasser, sur une période déterminée, pour certains agents chimiques, comme les poussières et/ou les gaz.