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Les dangers de l’algue verte : H₂S
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Les dangers de l’algue verte : H₂S

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Chaque année, les algues vertes prolifèrent sur les côtes, nourries par les pratiques agricoles intensives. Lorsqu’elles sont en mer ou déposées depuis peu sur la plage, les algues vertes ne représentent aucun danger pour la santé. Intrinsèquement, les algues ne sont pas toxiques. En revanche, leur décomposition au soleil produit des gaz dangereux pour l'homme comme pour l'animal.

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Le saviez-vous ?

En Bretagne, dans le Finistère particulièrement, les algues s'accumulent le long des côtes. Ces algues intéressent les industries biologiques, car elles ont un fort potentiel de transformation. Plus de 70 000 tonnes d'algues ont été cueillies en France l'année passée. Pour l'industrie alimentaire (steaks, sauces à base d'algues) comme l'industrie cosmétique (crèmes hydratantes à base d'algues), cette plante est une véritable ressource d'avenir.

De plus, il faut savoir que l'industrie de l'algue emploie plus de 800 personnes dans le Finistère !

L’hydrogène sulfuré

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L’hydrogène sulfuré
L’hydrogène sulfuré ou le sulfure d'hydrogène (H₂S)

Le sulfure d'hydrogène, ou hydrogène sulfuré, est un composé chimique de formule HS, constitué de soufre et d'hydrogène. C'est un gaz inflammable, incolore, très toxique. A faible concentration, il a une odeur d'œuf pourri et à forte concentration il est inodore. Faiblement soluble dans l'eau, sa phase liquide est plus connue sous le nom d’acide sulfhydrique (un acide faible).  Il réagit avec les solutions aqueuses basiques et les métaux tels que l'argent ou l'acier, même inoxydable.

Le sulfure d'hydrogène joue un rôle important en biologie. Il est produit par la dégradation des protéines contenant du soufre et est en grande partie responsable de l'odeur fétide des excréments et des gaz, humains et animaux. Il peut résulter de décomposition bactérienne de la matière organique dans des environnements pauvres en oxygène (méthanisation).

Le sulfure d'hydrogène peut également provenir de nombreuses activités industrielles mais il est également naturellement présent dans le pétrole, le gaz naturel, les gaz volcaniques et les sources chaudes ainsi que les algues vertes.

Pour en savoir plus sur le sulfure d’hydrogène, veuillez consulter notre guide de gaz : Cliquez ici

Les marées vertes

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Ulva armoricana
Ulva armoricana ou laitue de mer

Une marée verte est le nom donné à une prolifération d'algues marines vertes qui peut recouvrir les plages. L'algue en question appartient au genre Ulva, et est communément appelée « laitue de mer ».

En Bretagne, le phénomène de marée verte se répète chaque année, où les plages sont infestées d'Ulva armoricana, ainsi que d'Ulva rotundata dans le sud de la Bretagne au printemps. Durant cette saison, les conditions naturelles sont favorables (suffisamment de lumière, bonne température de l'eau et géographie des sites). Toutefois, la cause première du phénomène de marée verte est l'apport abondant de nitrates depuis les fleuves et rivières vers l'océan. Ces nitrates, principalement issus de l'agriculture, sont des éléments nutritifs pour les algues et provoquent leur prolifération de façon saisonnière.

Une marée verte est particulièrement nauséabonde, mais a surtout des effets écotoxicologiques et sanitaires néfastes.

La putréfaction de ces algues, outre une mauvaise odeur et l'émission de gaz à effet de serre (méthane) peut avoir de graves conséquences pour les acteurs locaux :

  • Impact négatif sur le tourisme et la valeur des biens immobiliers
  • Dégradation de l'environnement des littoraux concernés
  • Des phénomènes de toxicité (via l'émission d'hydrogène sulfuré notamment) sont soupçonnés dans des cas de forte concentration d’être potentiellement mortels.

Comment se forme l’H₂S dans les marées vertes ?

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Principe de propagation de l'algue verte
Principe de propagation de l'algue verte

En se décomposant les algues libèrent des gaz qui ne sont pas les mêmes selon s’il y a présence ou non d’oxygène :

  • En présence d’oxygène, le soufre des algues se transforme en sulfates, et le CO en CO.
  • En condition anaérobie (absence d’oxygène), la fermentation des algues produit de l’HS (4 à 35%), du méthane, du CO, et de l’azote.

Dans ce spectre de gaz émis, on considère en général que seul l’HS présente un risque de toxicité aigüe.

Les algues échouées ne commencent à se décomposer qu’au bout de 2 ou 3 jours, et c’est à ce moment que l’HS commence à se former. Les algues échouées en haut des plages, sont les plus propices à se décomposer, du fait qu’elles sèchent plus rapidement et qu’une « croûte » se forme en surface ce qui accélère la prolifération de l’HS.

Les effets du sulfure d'hydrogène sur l'Homme

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Les effets du sulfure d'hydrogène sur l'Homme
Les effets du sulfure d'hydrogène sur l'Homme

L'exposition aiguë est responsable de troubles variables selon le niveau d'exposition, les signes vont de l'irritation des muqueuses oculaire et respiratoire à l'œdème pulmo­naire parfois retardé accompagné de troubles neurolo­giques (céphalée, coma, convulsion) et du rythme cardiaque.

Ces effets, lorsqu'ils n'entrainent pas le décès, peuvent laisser des séquelles neurologiques.

Les effets chro­niques ne sont pas spécifiques, il s'agit d'effets irritants (conjonctivite, œdème cornéen, rhinite, bronchite, derma­tite), de troubles digestifs et neurologiques plus ou moins sévères.

Comment se protéger de l’H₂S ?

  • Instruire le personnel des risques graves d'intoxication, d'incendie et d'explosion provoqués par le sulfure d'hydro­gène, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident. Les procédures spéciales en cas d'acci­dent feront l'objet d'exercices d'entraînement.
  • Interdire l'accès des zones où existe un risque d'exposi­tion aux personnes non autorisées.
  • Prévoir également des appareils de protection respira­toire autonomes isolants pour certains travaux de courte durée, à caractère exceptionnel, et pour les interventions d'urgence.
  • Contrôler en continu la teneur de l'atmosphère en sul­fure d'hydrogène et donner l'alarme dès que la concentra­tion dépasse le seuil compatible avec la sécurité du personnel (10 ppm dans un atelier). 

Ne pas se fier à l’odeur, car le gaz provoque rapidement une anesthésie olfactive (à partir de 100 ppm). Si possible, maintenir la concentration à des valeurs notablement plus faibles que la valeur limite d'ex­position pour assurer simultanément la salubrité du local et le confort des salariés.

  • Éviter l'exposition de la peau et des yeux. Mettre à la disposition du personnel des vêtements de protection, des gants et des lunettes de sécurité.
  • Privilégiez la présence de deux travailleurs au moins sur le lieu de travail. Si ce n'est pas possible, mettre à disposition un Dispositif d’Alerte du Travailleur Isolé
  • Mettre à proximité immédiate un appareil de protection respiratoire pour chaque opérateur

 

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